L’action se déroule au début de l’année 2008 .A l’époque je me sentais en forme et je faisais encore du sport. Au cours d’un match de foot, je me suis fait une rupture du tendon d’Achille. J’ai été opéré en urgence dans une clinique nantaise qui avait un service spécialisé dans ce domaine. Il s’en est suivi 5 semaines de plâtre et d’immobilisation avec injection journalière d’un produit pour fluidifier le sang… C’est à ce moment que des pertes sanguines sont devenues fréquentes en allant à la selle.

Le médecin fut d’abord rassurant mettant cela sur le manque de mobilité et la constipation que l’immobilisation et le traitement pouvaient provoquer. Cette situation s’installant, il m’a adressé à un spécialiste qui a diagnostiqué un problème d’hémorroïdes mais a demandé une coloscopie « pour se rassurer » m’avait il dit.

A l’issue de cet examen, le diagnostic est vite tombé : présence d’une tumeur de 4 sur 3 cm à l’intérieur du rectum. Le diagnostic a été très vite confirmé mais aussi le fait que la tumeur était assez localisée et les tissus non touchés. L’opération était envisagée rapidement ; la suite étant liée aux résultats de l’opération et de l’analyse « de l’objet du délit «.

J’ai envie de vous parler de mon incrédulité et ma stupeur du moment : pourquoi moi ? cela ne peut être possible : j’ai une vie saine, sans abus,…..

J’ai alors découvert le milieu médical en tant que patient : les examens fréquents, les attentes, les rendez vous et encore les attentes, interminables ….

J’ai fait l’erreur d’aller voir sur internet pour avoir des explications sur "mon mal".

Je dois dire que ce n’était pas une réussite voire même assez traumatisant. La description et les photos des tumeurs sont dignes des mauvais films de série B et savoir que l’on a cette « chose »à l intérieur de soi m’a plutôt mis le moral à zéro d’autant que certains de mes proches avaient aussi fait la même chose avec le même bonheur.

Le seul avantage c’est qu’on a, après avoir vu ces images, plus aucun doute sur la nécessité de l’opération mais l’esprit, focalisé sur les images a tendance à envisager le post opératoire sous l’angle du pire. Fort heureusement, j’ai eu un bon staff médical au sein des Nouvelles Cliniques Nantaises et très vite la confiance s’est installée.

Je leur ai fait confiance et je pense qu’au début de la maladie c’est le plus important assorti bien sûr en la foi en la guérison que l’on porte au fond de soi.

Deux messages dans mon propos : d’abord ne jamais sous évaluer des signes même bénins..le « ça va passer » ne guérit personne ! Et prendre garde aux informations diffusées sur le Net qui ne contribuent pas la clarté d’esprit du patient.