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Après l’intervention chirurgicale, la durée d’hospitalisation est d’environ une semaine. Elle varie cependant en fonction de l’intervention pratiquée, de la façon dont vous l’avez supportée et de votre état de santé général.

Le Programme Personnalisé de Soins assure la continuité de vos soins

Votre médecin traitant (généraliste ou gastro-entérologue) est votre interlocuteur privilégié lors de votre retour à la maison. Différents comptes-rendus lui sont envoyés par l’équipe hospitalière : examens complémentaires et chirurgicaux, comptes-rendus des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), ainsi que votre Programme Personnalisé de Soins.
Au-delà de votre suivi médical, le rôle de votre médecin traitant consiste aussi à effectuer  votre demande de prise en charge en affection de longue durée (ALD) auprès de votre Caisse d'Assurance maladie. L’ALD permet la prise en charge de vos soins à 100 % par l’Assurance maladie (ceux directement liés à votre cancer colorectal), elle permet de prescrire et de renouveler vos arrêts de travail ou de temps partiel thérapeutique, d’établir les certificats médicaux qui vous seront nécessaires et d’évaluer vos besoins d’aide dans votre vie quotidienne.

Poursuivre sa chimiothérapie chez soi

Lorsqu’il est nécessaire, le traitement de chimiothérapie peut-être administré :

En hospitalisation de jour, les transports prescrits sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie (ainsi, bien sûr, que les soins). L’établissement spécialisé et/ou votre médecin traitant vous fourniront les ordonnances, documents, renseignements et demandes de prise en charge nécessaires.
Dans certains cas, une chimiothérapie par voie orale pourra vous être prescrite. Dans ce cas, demandez conseil à votre pharmacien qui vous aidera à bien prendre votre traitement et vous donnera des conseils pour soulager d’éventuels effets indésirables légers ou modérés.

En cas de stomie : quelques recommandations à respecter

Après la chirurgie, il est parfois nécessaire de mettre en place une stomie ("anus artificiel") le temps que le côlon cicatrise. Cette stomie est parfois définitive, lors de certains cancers du rectum.
La stomie consiste à connecter l’intestin à la paroi du ventre. Les selles sont alors recueillies dans une poche comportant une partie qui adhère à la peau et un filtre pour évacuer et désodoriser les gaz. Cette poche est fermée et jetable. Lors du changement de la poche, il est nécessaire d’enlever les débris de selles sur la stomie et de nettoyer la peau autour. Un infirmier stomathérapeute viendra vous aider à choisir l’appareillage qui vous convient le mieux et vous apprendra à le manipuler. Il vous accompagnera pour que vous puissiez reprendre une vie personnelle, familiale, professionnelle et sociale normale.
Il existe actuellement des techniques de lavement par la stomie qui évitent l’émission de selles par la poche pendant 48 heures autorisant ainsi, durant cette période, le port d’une poche plus petite. Ces lavements permettent donc de décider des périodes d’évacuation des selles. Compte tenu du caractère solide des selles, aucun régime alimentaire particulier n’est recommandé.
Au premier abord, la stomie est souvent vécue comme une perte d’autonomie, voire un traumatisme. Pourtant, de nombreux patients témoignent de sa facilité d’usage et, surtout, de sa bonne intégration dans une vie active. Ceux qui ont connu le handicap lié aux besoins impérieux et imprévisibles d’aller à la selle après une chirurgie du côlon considèrent parfois la stomie comme un soulagement.

Faire face aux bouleversements au quotidien

La période des traitements rythme le quotidien de la personne malade et de son entourage. Chaque séance de chimiothérapie ou de radiothérapie est suivie d’effets indésirables plus ou moins intenses : fatigue, douleur, mal-être, etc. C'est une période où les moments de découragement sont fréquents, aussi bien pour le patient que pour les proches qui l'accompagnent. La pratique régulière d’une activité physique adaptée peut vous aider à mieux supporter votre traitement.
Pendant le traitement, malades et proches peuvent voir leurs caractères et leurs comportements se modifier. Les personnes malades donnent parfois l'impression à leurs proches d'être inquiètes, découragées ou bien irritables : c'est le signe légitime de difficultés à vivre la maladie.
Les modifications physiques liées aux traitements et plus particulièrement à la chirurgie modifient les relations au sein du couple. Les couples confrontés à ces situations vont avoir besoin de temps pour apprivoiser ce nouveau corps, se rassurer mutuellement, retrouver leur intimité et aménager leur vie conjugale. Si votre sexualité est perturbée, vous pouvez en parler à votre psychologue ou à un sexologue.

Les multiples bienfaits d’une activité physique adaptée

Tout au long du traitement, et après celui-ci, la pratique régulière d’une activité physique adaptée est fortement recommandée. Elle permet de vous maintenir en meilleure forme en luttant contre la fonte de vos muscles provoquée par la maladie ou les traitements. De plus, des études fiables ont montré une diminution du taux de récidive après un cancer colorectal chez les personnes qui maintenaient une activité physique régulière.
De plus, l’activité physique exerce une action positive sur le bien-être psychique pendant les traitements et après la maladie.
Bien sûr, certains sports sont à éviter dans les suites immédiates de la chirurgie parce qu’ils peuvent provoquer des traumatismes ou des hémorragies. Discutez-en sans hésiter avec un membre de votre équipe soignante. Il saura vous diriger vers des structures adaptées dans votre région.

Au domicile, des aides disponibles au quotidien

Lors du retour au domicile, vous et vos proches n’êtes pas laissés seuls. Divers professionnels peuvent intervenir pour vous rendre la vie plus facile.

La prise en charge de ces aides par la collectivité pourra être partielle ou totale en fonction de votre âge et de vos ressources.